Cette déclaration a été faite par Sali Ballo, coordonnateur du Comité technique du Programme zoonoses. C'était le mardi 27 août 2024 à Yaoundé à l'issue de la table ronde d'informations et de sensibilisation organisée par le programme dont il a la charge. L'objectif de cette rencontre était de remobiliser les acteurs de la promotion de la santé, de la préparation de la réponse et d'informer les acteurs médiatiques et les organisations non gouvernementales « en vue de leur intervention dans les activités de communication à mener dans les quartiers et dans les communautés », soutient Élisabeth Dibongue, adjointe du secrétaire permanent du programme Zoonoses. Elle va rappeler les mesures d’hygiène à promouvoir et présenter la stratégie nationale de prévention et de surveillance, le défis et les approches innovantes pour permettre au pays de faire face à cette maladie déclarée urgence de santé publique par l'OMS.
Le Cameroun n'est pas à l'abri et est fortement concerné par cette situation d'urgence de santé publique de portée internationale. Avec 36 cas suspectés dont cinq confirmés, deux décès et un taux de positivité de 19,23 %, le Cameroun fait partie des pays d'Afrique centrale et de l'Ouest ayant notifié des cas depuis le début de l'année.
Dans sa communication, Dr Yaya va s’attarder sur la situation en Afrique qui connaît une flambée avec 4000 nouveaux cas enregistrés la semaine dernière ; 18000 cas suspects ont été notés dans 12 pays africains depuis le début de l'année avec 622 décès. Les principaux foyers de la maladie au Cameroun se situent dans les régions du Centre, du Nord-Ouest et du Sud-Ouest. Le pays a renforcé le système de surveillance et a élaboré des procédures opérationnelles de surveillance et de gestion d'une épidémie de mpox. Des modules de formations ont été conçus pour la détection et la prise en charge des cas .
Le secrétaire permanent du Programme zoonoses, Pr Conrad Nkoa, va pour sa part s'appesantir sur toutes les actions qui concernent les différentes parties du pays, y compris les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest qui abritent le plus grand foyer de la maladie au Cameroun.
L'accès aux zones les plus touchées et la mobilisation des ressources constituent les principales difficultés soulignées par le panel de discussions composé des experts de l'OMS et des sectoriels de la santé publique, des forets et faune, de l'élevage… Cette rencontre a permis aux participants d'avoir plus de connaissances sur la maladie, son mode de transmission et les mesures à prendre pour éviter de la contracter.
Au terme des travaux les participants ont formulé un certain nombre de recommandations parmi lesquelles : le renforcement des capacités des laboratoires identifiés dans les zones à risques ; la mise en place d'un système d'acheminement des échantillons ; le renforcement du système de surveillance active, surtout au niveau des districts de santé frontaliers, et la fourniture des équipements aux acteurs ; le renforcement de la collaboration et du système de détection précoce et la prise en charge des cas dans la communauté ; la mobilisation des ressources ; le renforcement des capacités des écogardes et l'amélioration de la surveillance des zones de chasse.