Le Fonds routier du Cameroun est un établissement public administratif (EPA) de financement et de paiement des prestations d’entretien routier. Centrifuge Hebdo s’est rapproché du chargé de la communication et des relations publiques pour en savoir long sur les activités de cette structure. L’entretien s’est déroulé le lundi 22 juillet 2024 au Salon de l’action gouvernementale (SAGO) qui se tient au palais des Sports de Yaoundé.
Centrifuge Hebdo : Le Fonds routier existe depuis plusieurs années déjà mais nombreux sont ceux des Camerounais qui ignorent ce que vous faites exactement. Quelles sont vos missions ?
Jean Jacques Mengbwa : C'est une entreprise qui œuvre beaucoup pour l'entretien routier mais qui est peu connue par le public. On a pensé qu'il est important de mettre un certain nombre d'actions en vitrine, notamment les actions de terrain que le fonds routier met en œuvre. On a par exemple 12,7 milliards que le Fonds routier a mis à disposition des collectivités décentralisées, mais cette mise à disponibilité est accompagnée d'un certain nombre d'actions pour avoir beaucoup plus d'efficacité. Nous offrons des formations aux maires afin qu'elles puissent mieux maîtriser nos procédures, mieux monter les projets, les contrats que nous devons viser, les décomptes qui vont dérouler les travaux du terrain. Ça permet qu'à la fin, l'argent du contribuable qu'on met à leur disposition soit utilisé de façon efficace. En dehors de ces formations au bénéfice des collectivités territoriales décentralisées, nous menons également des visites de chantiers pour nous assurer que les factures qui nous sont transmises reflètent effectivement le travail qui est fait sur le terrain. Ceci permet de payer le juste prix pour le travail qui est effectué sur le terrain. Donc ce sont ces informations-là que nous voulons mettre à la disposition du public.
Quelles sont les perspectives du Fonds routier du Cameroun ?
Nous avons un ensemble de projets que nous menons au niveau du Fonds routier. Les questions de digitalisation nous préoccupent véritablement. Le fonds routier est basé à Yaoundé et il y a un énorme travail de digitalisation à faire, de dématérialisation à mener afin qu'on puisse rapprocher nos services le plus possible de nos cibles, de nos partenaires qui sont les collectivités territoriales décentralisées et des autres ordonnateurs.
Quelles sont les actions que le Fonds routier mène dans l'arrière-pays ?
Nous nous déplaçons, nous allons vers les collectivités territoriales décentralisées pour leur expliquer ce qui est attendu d'eux et quelles sont nos procédures. Ça fait qu'il y a un lien qui se crée et on a la possibilité effectivement de pouvoir répondre de façon précise aux préoccupations qu'ils nous posent, les préoccupations auxquelles on ne peut apporter de réponse à distance . Au-delà de ces questions de terrain, il y a tout un projet qui est en train d'être mis en oeuvre et qui est en phase pilote. On essaie de dématérialiser, par exemple l'authentification des décomptes. On s'est rendu compte qu'il y a des décomptes qui arrivent au Fonds routier et qui ne sont pas des décomptes vrais. Donc on a mis en place un système qui permet de pouvoir authentifier ces décomptes-là afin que lorsqu'on paie, qu'on ait vraiment l'assurance qu'on paie le bon décompte au bon prestataire . Ce sont tous ces projets-là qui visent à faire que le Fond routier se rapproche de sa cible.
Propos recueillis par Marianne Ebelle