Le ministre de la Communication, René Emmanuel Sadi, a échangé le 24 octobre 2025 à Yaoundé avec les acteurs des médias autour de la responsabilité journalistique à la veille de la proclamation des résultats de l’élection présidentielle.
René Emmanuel Sadi a tenu à rappeler le rôle crucial des médias dans la consolidation de la paix et de la cohésion nationale.
Le membre du gouvernement a félicité les Camerounais pour leur discipline lors du vote, tout en déplorant la multiplication de déclarations hâtives et de rumeurs avant même la publication officielle des résultats. « Les institutions doivent aller au bout de leur travail, dans la sérénité. Personne n’a intérêt à semer la confusion », a-t-il averti.
La responsabilité avant tout
Le ministre a rappelé que le Cameroun a besoin, en ces temps post-électoraux, d’une presse soucieuse de la vérité et de la stabilité du pays.
Pour lui, la liberté d’expression demeure un pilier de la démocratie, mais elle doit s’exercer dans le cadre des lois, de l’éthique et de la déontologie professionnelle. « Les journalistes doivent être des artisans de la paix, non des amplificateurs de tensions », a-t-il souligné, invitant les professionnels du secteur à éviter les raccourcis et les prises de position passionnées.
René Emmanuel Sadi a également encouragé les rédactions à privilégier les faits vérifiés et les analyses constructives, plutôt que la course au sensationnalisme.
Les réseaux sociaux sous contrôle
Abordant la question des réseaux sociaux, le ministre a exprimé sa préoccupation face à la propagation des fake news et des discours extrémistes en ligne.
Il a insisté sur la nécessité de rappeler que ces espaces numériques ne sont pas en marge du droit. « L’univers digital ne peut pas devenir un champ libre à la désinformation. Les mêmes règles de responsabilité s’y appliquent », a-t-il martelé.
Il a par ailleurs invité les communicants et influenceurs à s’inspirer du professionnalisme des médias traditionnels dans le traitement de l’information, surtout dans un contexte politique aussi sensible.
Le ministre de la Communication a adressé un message d’unité aux professionnels des médias, tout en leur demandant de demeurer vigilants face aux tentatives de manipulation ou de division. « La presse camerounaise a un rôle déterminant dans la préservation de la paix. Son engagement peut faire du Cameroun un modèle de démocratie apaisée », a-t-il affirmé.