A Yaoundé le 28 octobre 2025, Le ministre de l’Administration territoriale, Paul Atanga Nji, a affirmé que le candidat du Front pour le salut national du Cameroun (FSNC), M. Issa Tchiroma Bakary, « s’est rendu coupable de multiples violations du Code électoral et d’infractions graves à l’ordre public », à la suite du scrutin présidentiel du 12 octobre dernier.
Selon le membre du gouvernement, ces faits résultent notamment de l’autoproclamation d’Issa Tchiroma comme vainqueur de l’élection dès le 14 octobre, « en violation des dispositions légales », alors que seul le Conseil constitutionnel est habilité à proclamer les résultats. Le ministre a indiqué que cette initiative, accompagnée d’appels à l’insurrection diffusés sur les réseaux sociaux, aurait entraîné une série de violences et d’actes de vandalisme dans plusieurs localités du pays.
Des violences et destructions recensées dans plusieurs villes
Le ministre a fait état de manifestations violentes survenues à Douala, Dschang, Garoua, Mandjou, Figuil, Bandja et Ngong, entre autres. Plusieurs édifices publics auraient été incendiés, notamment des sous-préfectures, des brigades de gendarmerie, des antennes d’ELECAM, ainsi que des mairies et des résidences d’autorités locales. Des pertes en vies humaines et des blessures parmi les forces de l’ordre ont également été déplorées.
« Ces actes prémédités et insurrectionnels portent gravement atteinte à la stabilité de notre pays », a déclaré Paul Atanga Nji, tout en présentant sa compassion aux familles endeuillées et en saluant « le professionnalisme des forces de sécurité » qui auraient permis de maîtriser la situation.
Des poursuites judiciaires annoncées
Le ministre a assuré que les auteurs, instigateurs et relais médiatiques impliqués dans cette situation devront « répondre de leurs agissements devant la justice ». Il a notamment mis en garde les « médias de la haine » accusés d’alimenter la désinformation et de diffuser des messages séditieux en ligne.
Les services spécialisés du gouvernement seraient actuellement en train de recueillir les preuves numériques — vidéos, messages et publications — pour identifier et poursuivre les personnes impliquées.
Malgré ces incidents, le ministre a tenu à rassurer que la situation sécuritaire reste sous contrôle sur l’ensemble du territoire. Il a invité les Camerounais à vaquer paisiblement à leurs occupations et à « demeurer des artisans de paix et de stabilité nationale ». « L’État veillera à ce que l’ordre règne et que la paix soit préservée », a-t-il conclu, réitérant la fermeté du gouvernement face à toute tentative de déstabilisation après la proclamation de la victoire du Président Paul Biya, crédité de 53,66 % des suffrages par le Conseil constitutionnel.

 
                    