Le 28 août 2025, l’ancien bâtonnier Akere Muna a convié la presse nationale et internationale à une conférence très attendue. Devant un parterre de journalistes, le candidat du parti Univers a expliqué les raisons de sa candidature à l’élection présidentielle et présenté les piliers de son programme, qu’il souhaite résolument tourné vers la transparence et la réconciliation nationale.
Un projet centré sur le citoyen
Akere Muna a affirmé vouloir replacer le Camerounais au cœur de l’action publique. Ses premières mesures, prévues dans les 100 premiers jours, reposent sur cinq priorités majeures :
- Un plan d’urgence pour les communes : évaluation rapide des besoins des 360 collectivités locales afin d’améliorer l’accès à l’eau potable, à la santé primaire, aux écoles, aux routes et aux services d’état civil ;
- La reconnaissance de la multinationalité : adoption de dispositions transitoires pour faciliter les déplacements et la participation de la diaspora en attendant une réforme de la loi ;
- Un audit général de l’État : examen indépendant des finances publiques et des entreprises d’État afin d’instaurer la transparence et de bâtir un plan de développement crédible ;
- Un dialogue national inclusif : recherche d’une solution durable à la crise du Nord-Ouest et du Sud-Ouest par une concertation sincère impliquant toutes les parties prenantes ;
- Une gouvernance démocratique rénovée : réformes institutionnelles pour garantir la séparation des pouvoirs, renforcer la société civile et encourager un secteur privé autonome, moteur de la croissance.
« Le vrai progrès commence par la transparence », a insisté le candidat, qui promet un État modernisé et proche des citoyens.
Portrait d’un homme engagé
Né en 1952 à N’gyen-Mbo, dans la région du Nord-Ouest, Akere Tabeng Muna s’est imposé comme l’une des figures marquantes du barreau camerounais. Avocat de formation, il fut bâtonnier de l’Ordre des avocats du Cameroun, président de l’Ordre des avocats de la CEMAC, et vice-président de Transparency International, organisation mondiale de lutte contre la corruption.
Connu pour sa rigueur et son franc-parler, il a consacré une grande partie de sa carrière à promouvoir la bonne gouvernance et l’éthique publique. Son engagement lui a valu le respect au-delà du Cameroun, notamment à travers ses actions dans plusieurs instances panafricaines.
Déjà candidat à l’élection présidentielle de 2018, Akere Muna avait alors défendu l’idée d’une coalition de l’opposition. Sept ans plus tard, il revient devant les électeurs avec une expérience renforcée et une ambition intacte : proposer aux Camerounais un avenir fondé sur la justice, la transparence et la réconciliation.
À 73 ans, il se présente non seulement comme un juriste chevronné, mais aussi comme un homme d’écoute, déterminé à engager le pays sur la voie d’une nouvelle ère.