Les travaux de réhabilitation et d’extension des bâtiments abritant les Archives nationales de Yaoundé et de son annexe de Buea ont été officiellement lancés le lundi 27 mai 2019 à Yaoundé.
Le dysfonctionnement du système d’archivage national vit ses derniers jours. En lançant officiellement les travaux de réhabilitation et d’extension des bâtiments abritant les Archives nationales de Yaoundé et de son annexe de Buea, le ministre des Arts et de la Culture, Pierre Ismaël Bidoung Kpwatt, a aidé le Cameroun à faire un nouveau pas vers la modernité et l’émergence.
Aux dires du MINAC, c’est depuis l’année 1984 que les administrations publiques, parapubliques et privées n’arrivent plus à procéder normalement au versement de leurs archives aux Archives nationales. Avec la détérioration des infrastructures archivistiques, il s’est créé une situation d’accumulation anarchique de documents, « sans tri ni classement », et d’élimination de certains fonds d’archives en marge de la réglementation en vigueur. Par ailleurs, il était aussi devenu « difficile d’aborder la question du rapatriement de nos archives détenues par les anciennes puissances coloniales », comme le souligne le ministre.
Pour remédier à la situation, le gouvernement a mis sur pied un plan de sauvetage dont les travaux de maturation et la recherche de financement sont pilotés par le MINAC et le MINEPAT (ministère de l’Economie, de la Planification et de l’Aménagement du Territoire). Malgré le contexte économique difficile, le MINEPAT a pu financer les études du projet, permettant ainsi que l’on puisse aboutir à une meilleure visibilité des objectifs à atteindre.
Deux entreprises chinoises s’occupent de la réalisation des travaux : China Machinery Engineering Corporation (CMEC) et Shenyang International Economic and Technical Corporation. Des maquettes et des vidéos ont été présentées et expliquées aux invités lors de la cérémonie de lundi dernier au siège des Archives nationales de Yaoundé.
Dans son allocution, la directrice des Archives nationales n’a pas manqué de dire sa satisfaction quant à l’état d’avancement du projet. Elle a rappelé que « les archives, lorsqu’elles sont bien organisées, concourent à la réalisation de la vision d’un ‘‘Etat émergent, démocratique et uni dans sa diversité’’ ».
Malgré la bonne humeur qui se lisait sur les visages pendant la cérémonie, il demeure certain que tout ce qui a été présenté est encore virtuel. Il faudra passer des idées aux choses concrètes. Le MINAC a promis de convoquer dans les prochains jours « une réunion regroupant tous les intervenants contractuels et institutionnels pour une mise au point des actions urgentes à mener ».