Assassinat du petit Mathis : la Commission des droits de l’Homme monte au créneau et durcit le ton
Assassinat du petit Mathis : la Commission des droits de l’Homme monte au créneau et durcit le ton

La Commission des droits de l’Homme du Cameroun (CDHC) est montée au créneau avec une rare fermeté après l’assassinat atroce du jeune Mathis, un garçon de six ans poignardé à mort à son domicile. La scène horrible s'est déroulée au quartier Ngoa-Ekélé dans le troisième arrondissement de la ville de Yaoundé, le 10 mai 2025. Face à ce drame, l’institution a décidé de prendre toute la mesure de ses prérogatives pour exiger que justice soit rendue, dans le respect des droits fondamentaux.

Dès l’annonce du crime, la CDHC a enclenché une procédure d’autosaisine, conformément à son mandat défini par la loi n°2019/014 du 19 juillet 2019. Par l’entremise de son antenne régionale pour le Centre, elle a rapidement adressé une correspondance officielle au procureur de la République près le tribunal de grande instance du Mfoundi, datée du 14 mai 2025, réclamant une enquête diligente et rigoureuse.

Dans un communiqué rendu public le 16 mai dernier, la Commission rappelle qu’elle agit non seulement au nom du droit, mais également au nom de la conscience collective. Elle affirme sa mission de lutte contre l’impunité et sa volonté de garantir que de tels actes ne restent pas sans suite judiciaire. Elle souligne également le rôle des institutions dans la protection renforcée des enfants, inscrite dans les engagements internationaux du Cameroun.

Par ailleurs, la CDHC  salue la réactivité des autorités et des forces de l’ordre, tout en appelant à la rigueur dans le traitement de l’enquête en cours. Elle espère que le suspect, identifié comme Dagobert Nwafo, sera rapidement interpellé et jugé conformément à la loi.

La CDHC condamne avec la plus grande fermeté ce qu’elle qualifie de «crime intolérable, totalement contraire aux valeurs humaines et juridiques ». Elle insiste : «Rien, absolument rien, ne saurait en atténuer la gravité ni en justifier la commission».

Les faits sont d’une violence insoutenable. Le petit Mathis, âgé de six ans, a été retrouvé poignardé à plusieurs reprises à son domicile. Un choc pour la communauté locale et nationale.

La Commission rappelle que le droit à la vie est un droit fondamental protégé par la Constitution camerounaise, le Code pénal (articles 275 et 276), ainsi que par plusieurs instruments internationaux ratifiés par le Cameroun, tels que la Charte africaine des droits de l’Homme, la Déclaration universelle des droits de l’Homme, et la Convention relative aux droits de l’enfant.

Dans un hommage solennel, la CDHC a exprimé sa profonde compassion à la famille du jeune Mathis et appelle la société toute entière à ne jamais banaliser la violence faite aux enfants. Elle réaffirme son engagement à agir pour que chaque vie, surtout celle d’un enfant, soit respectée, protégée et honorée.

Enfin, la Commission invite toute personne victime ou témoin de violations des droits humains, en particulier ceux des enfants, à la saisir par tous les moyens, notamment via son numéro vert gratuit : 1523.

Copyright © 2018 - 2025 Centrifuge Hebdo | All rights reserved