Le Premier ministre, chef du gouvernement, Joseph Dion Nguté, a procédé à l’ouverture du colloque national sur la modernisation de la fonction publique camerounaise. C’était ce lundi 13 janvier 2020 à l’hôtel de ville de Yaoundé. Les travaux prévus pour s’étendre sur trois jours, ont ouvert des pistes de réflexion pluridisciplinaire sur les enjeux et les possibilités de la modernisation de la fonction publique camerounaise.
C’est une image peu reluisante que renvoie la fonction publique camerounaise aujourd’hui : lenteurs administratives, inertie, corruption à outrance avec l’organisation des réseaux mafieux, salaires et fonctionnaires fictifs, détournement des deniers publics, contractualisation à tête chercheuse ; la liste est loin d’être exhaustive. Une image fortement écornée tant à l’intérieur qu’à l’extérieur et de nature à ne pas honorer notre cher et beau pays. Le ministre de la Fonction publique, Joseph Le n’entend pas dormir sur ses lauriers à l’heure où l’atteinte de l’émergence à l’horizon 2035 s’impose tel un impératif catégorique. Le Minfopra s’est donné pour principal défi d’inverser la courbe dès sa nomination à la tête de ce département ministériel. C’est d’ailleurs ce qui justifie la tenue de ce colloque qui a pour thème « Modernisation de la fonction publique camerounaise : état des lieux, défis et perspectives ».
Concrètement, Il s’est agi de jeter un regard rétrospectif et prospectif sur la fonction publique camerounaise ; faire une analyse globale des différents statuts des personnels de l’Etat en vigueur au Cameroun ; mener une campagne d’informations de proximité sur les outils et les informations générales de la fonction publique ; sensibiliser les agents publics sur les valeurs du service public ; mettre en valeur le travail des agents de la fonction publique et valoriser la contribution du secteur public au processus de développement ; encourager le choix d’une carrière dans la fonction publique ; analyser les différentes formalités , modalités et procédures de gestion des ressources de l’Etat ; opérer une lecture critique des textes régissant la fonction publique dans une perspective de la gestion harmonisée et rationnalisée des ressources humaines de l’Etat ; présenter l’ancrage et le rôle de la fonction publique dans la mise en œuvre des politiques publiques, des objectifs de développement durable et l’atteinte de l’émergence. Toutes choses qui permettront de rendre la fonction publique camerounaise moderne et plus efficace. « Nous allons, prenant même le bâton de pèlerin, nous mettre au travail, aller sur le terrain et expliquer ce qui est issu de cette importante assise » a déclaré le Minfopra ce lundi matin lors de la cérémonie de lancement du colloque national sur la modernisation de la fonction publique. Reste que les fruits tiennent la promesse des fleurs.