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43e séminaire annuel des évêques, Yaoundé, 5-11 janvier 2020 / ©ME

C’est ce qui ressort du 43eme Séminaire annuel des évêques qui s’est tenu du 05 au 11 janvier 2020 à Ngoya dans le diocèse d’Obala. C’est Son Excellence Mgr Abraham Kome, Evêque de Bafang, qui a présidé les travaux en sa qualité de président de la Conférence épiscopale nationale. Les évêques du Cameroun continuent d’être préoccupés par les nombreuses atteintes à la vie qui sont devenues légion dans certaines régions du pays. La situation est « grave, Dieu lui-même doit intervenir », disent-ils. Ils ont donc décidé au terme de leurs travaux de l’organisation des Journées nationales de prière, pour le respect de la vie humaine. Ces journées auront lieu à partir du 1er février 2020, tous les premiers vendredis du mois, jusqu’à Pâques.

Les évêques interpellent tous les chrétiens catholiques. Ils doivent accueillir l’onction de l’épiscopat et lui donner du contenu autour des prêtres et des Evêques. «  Les Evêques sont profondément perturbés par ce sang qui coule et qui continue de couler et du fait que les gens finissent par se familiariser avec la mort des autres. « Nous sommes outrés, nous avons peur qu’on arrive au Cameroun dans une situation où le sang qui coule n’émeut plus personne. C’est inacceptable ». Ces précisions du président de la Conférence épiscopale  démontrent à suffisance que l’église est fortement préoccupée par les hécatombes du Nord- Ouest et du Sud- Ouest du pays.

Les évêques du Cameroun appellent par ailleurs les camerounais à se mobiliser pour aller voter le 09 février prochain. Ils invitent chaque citoyen à voter en son âme et conscience. « Il faut qu’il y ait de l’ordre et le respect de la voix  des urnes parce que nous pensons que les urnes peuvent exprimer ce que les Camerounais pensent », précise Mgr Sosthène Bayemi, l’évêque d’Obala.

Il faut dire qu’au cours des travaux de ce 43eme séminaire annuel, les évêques se sont entre autres appropriés les réflexions  sur le Synode des jeunes. Ils ont décidé de travailler d’arrache-pied pour la redynamisation des structures mises en place par l’église pour l’encadrement de la  jeunesse. « Nous voulons mettre davantage le Caritas à contribution pour qu’autant que possible nous puissions soutenir la jeunesse après que nous l’ayons formée. », souligne Mgr Abraham Kome. C’est dire  que l’église entend apporter sa pierre à l’édification d’un Cameroun nouveau. Un Cameroun où les jeunes ont, eux aussi, le droit de rêver et d’espérer.

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