Le Comité interministériel de pilotage du C2D urbain et des contrats des villes s’est réuni le mardi 17 décembre 2019 au ministère de l’Habitat et du Développement urbain (Minhdu). Ce comité est la haute instance d’évaluation et d’orientation du programme C2D urbain « Capitales régionales » qui a pour objectif l’amélioration durable et l’accès des populations aux services de base dans les chefs lieux de régions. Le programme couvre la première phase dénommée « Capitales régionales 1 » et la seconde phase dénommée « Capitales régionales 2 ». Bafoussam, Bertoua et Garoua sont les villes concernées par la première phase dont le montant de financement est de 99,7 milliards de F CFA. Bamenda et Maroua sont les villes de la seconde phase ; le montant de financement s’élève ici à 67 milliards de FCFA.
Le Cameroun est le premier pays à avoir bénéficié du C2D, un important outil de coopération innovant mis en place par la France en juin 2006. Les retombées et les réalisations du C2D sont palpables et visibles sur l’étendue du territoire national dans des domaines aussi divers que variés : l’agriculture, santé, éducation, police, drainage, développement urbain… Cet appui de la France constitue aujourd’hui avec le prêt souverain accordé par l’Agence française de développement (Afd), les principales sources de financement du projet C2D « Capitales régionales ».
Célestine Ketcha Courtès n’a pas manqué d’énumérer les avancées enregistrées dès la signature de la première convention le 24 novembre 2014. Elle souligne la signature des contrats de ville en 2016 et la tenue des premiers Copil (comités de pilotage) locaux la même année ; la réalisation des travaux des services urbains en 2018 ; la réalisation des formations pour le renforcement des capacités ; la bonne avancée des travaux d’infrastructure démarrés en 2018 qui représente 60% des investissements ; le recrutement des maitres d’œuvre de « Capitales régionales 2 ».
Au delà des avancées, le programme C2D « Capitales régionales », rencontre d’énormes difficultés dues à la situation sécuritaire qui prévaut à Bamenda et à Maroua. « Les lourdeurs administratives et les retards des maîtres d’œuvre dans les études d’équipements marchands », constituent également des freins énormes pour l’avancée du programme, précise la Minhdu.