Les projets ambitieux de l’Onmc ont été réaffirmés par celui là même qui préside aux destinées de cette organisation depuis quelques années, le Dr. Sandjon. C’était ce vendredi 29 novembre 2019 à Yaoundé lors de l’assemblée générale ordinaire. Les travaux se sont déroulés autour du thème, « Couverture santé universelle : état des lieux ».
L’institution de la Couverture sanitaire universelle(Csu) prônée aujourd’hui par le département ministériel en charge de la santé des populations, constitue une avancée certaine dans l’amélioration de l’accès aux soins de qualité au Cameroun. Un pays où l’accès aux soins dans les centres hospitaliers n’a pas toujours été aisé pour la majorité de la population. Une majorité composée de pauvres, de jeunes, de chômeurs… La Csu est donc perçue par bon nombres de médecins et de patients comme la plus grande révolution dans le domaine de la Santé au Cameroun. « Cette couverture va permettre que les gens n’aillent plus chercher le soi-disant moins cher » affirme le président de l’Ordre. Une étude de l’Oms a démonté que 80% d’Africains font recours à la médecine traditionnelle à cause de la pauvreté. Une triste réalité qui cause d’énormes pertes en vies humaines, endeuille les familles et prive les Etas de nombreuses mains-d’œuvre.
Les médecins ainsi réunis n’ont pas manqué d’adresser d’autres problématiques liées à l’actualité. Il s’agit entre autre de la médecine illégale qui est devenue un véritable cancer. En 2017, il y avait 3400 structures illégales au Cameroun « c'est-à-dire plus de structures illégales que de structures légales dans notre pays. D’où l’intérêt de s’entendre avec la tutelle pour combattre ce fléau. La tutelle et l’Ordre ont tous deux la compétence nécessaire pour fermer une structure illégale. « Mais si les deux ne s’entendent pas, c’est impossible ; on se marche dessus », précise le président de l’Ordre national des médecins du Cameroun. L’insertion des jeunes médecins et la problématique de l’apport de la diaspora font également partie de l’actualité de l’Onmc.