Le 2 septembre 2025 à Yaoundé, s’est tenu le lancement officiel du projet « Soutenir la réintégration et la réconciliation des anciens associés des groupes armés non étatiques afin de renforcer la cohésion sociale pour la paix et le développement durable dans l’Extrême-Nord du Cameroun ».
L’événement a rassemblé des représentants du gouvernement, du Comité national de désarmement, démobilisation et réintégration (CNDDR), des missions diplomatiques, des partenaires techniques et financiers ainsi que des autorités traditionnelles et religieuses.
Un engagement collectif pour la paix et le développement durable
Ce projet est mis en œuvre conjointement par l’Organisation internationale pour les migrations (OIM) et l’UNICEF, avec le soutien de l’Union européenne à travers l’Instrument contribuant à la stabilité et à la paix (IcSP). Il s’inscrit dans le prolongement des efforts du CNDDR pour accompagner les ex-associés dans leur réhabilitation et leur retour dans les communautés.
Dans son allocution, S.E. Jean Marc Châtaigner, ambassadeur de l’Union européenne au Cameroun, a souligné la nécessité d’un accompagnement concret « pour qu’ils puissent réintégrer leurs communautés d’origine, qu’ils ne restent pas contenus dans des camps, qu’ils puissent avoir une vie normale, une vie active normale et développer des activités. Nous travaillons avec les autorités camerounaises, l’OIM et l’UNICEF pour avoir un appui très concret à la réintégration des anciens combattants. »
Des résultats déjà perceptibles
De son côté, Alienou Guy Dzozong, coordonnateur national adjoint du CNDDR, a rappelé les progrès enregistrés : « En décembre 2024, nous avons réintégré 708 ex-associés, parmi lesquels des ex-combattants, des femmes et des enfants. Nous avons créé trois centres avec une importante capacité d’accueil, où sont développées des activités pour faciliter leur intégration. Nous y avons ouvert des écoles, et à ce jour une centaine d’enfants sont déjà scolarisés. »
Le rôle central de l’UNICEF et de l’OIM
Pour sa part, Nadine Perrault, représentante de l’UNICEF au Cameroun, a insisté sur la dimension humaine et communautaire du processus : « Il ne s’agit pas seulement d’accompagner les ex-associés dans leur réintégration, mais aussi de renforcer l’acceptation sociale dans les communautés d’accueil. Les enfants touchés par les conflits doivent être protégés, scolarisés et réinsérés afin de briser le cycle de la violence.
À travers ce projet, l’OIM et l’UNICEF entendent conjuguer leurs expertises pour renforcer la cohésion sociale et contribuer à la stabilité dans l’Extrême-Nord, conformément aux engagements internationaux en matière de paix, de droits humains et de développement durable.
La cérémonie de Yaoundé a permis aux parties prenantes de partager une compréhension commune des objectifs et d’exprimer un engagement collectif en faveur de la réussite du projet.