Organisée par l'Association panafricaine de lutte contre les moustiques (PAMCA), la conférence scientifique ouverte le 24 septembre 2024 au palais des Congrès de Yaoundé a pour objectif de trouver des solutions efficaces en vue de l'élimination des maladies vectorielles à l'horizon 2030.
Deux jours d'échanges et de partages entre chercheurs, médecins et autres hommes de science, pour trouver les voies et moyens de l'élimination de ces maladies dites vectorielles qui causent d'énormes souffrances au sein des communautés, endeuillent les familles, freinent le développement économique, surtout dans les pays pauvres et constituent un lourd fardeau pour les pays africains.
Parmi les maladies vectorielles, on cite la schistosomiase, l'onchocercose, la dengue, la filariose, la trypanosomiase humaine africaine et le paludisme qui est une véritable menace pour la santé publique au Cameroun et dans la quasi totalité des pays de l'Afrique subsaharienne. Chaque année, on enregistre plus de 600 000 décès imputables à ces maladies dites vectorielles à travers le monde. Un tableau assez inquiétant .
« On attend beaucoup de cette conférence, beaucoup comme ressources scientifiques », a déclaré la secrétaire exécutive de l'Organisation de coordination pour la lutte contre les endémies en Afrique centrale (OCEAC), Khadidja Guirsimi.
Le directeur exécutif de PAMCA a quant à lui insisté sur le fait que le Cameroun est parmi les 11 pays les plus touchés par le paludisme, « ce qui montre la nécessité pour nous de mettre en œuvre des actions pour lutter efficacement ». Christophe Anthonio Nkondjio invite donc les chercheurs à soutenir le ministère de la Santé publique en produisant les évidences qui vont aider dans la lutte contre le paludisme.
L'approche Une seule santé a su démontrer que la lutte contre les maladies intègre plusieurs disciplines, plusieurs secteurs. « On est longtemps resté dans une posture du soignant et du médecin, mais de plus en plus, il faut des actions qui ont trait à la prévention et à la promotion de la santé interdisciplinaire », souligne le représentant du Minsanté, Georges Nko'o Ayissi.
Il est donc question au cours de ces assises, de mettre un accent particulier sur le vecteur. « En agissant seulement sur l'homme, on est venu à bout de souffle. Il est maintenant question d'intégrer d'autres disciplines, justement dans cette lutte contre les vecteurs pour pouvoir espérer l'élimination de ces maladies d'ici 2030 », a conclu le représentant du ministère de la Santé publique .