Les enseignants et administrateurs de l'université de Yaoundé II, viennent d'être capacités sur les droits de l'enfant. C'était du 17 au 18 février 2025 dans le cadre d'un atelier qui se déroulait sur le campus de l’établissement. Organisé par l'UNICEF en partenariat avec le ministère de la Communication, cette formation intervient au lendemain d'un partenariat stratégique entre cette université publique et l'organisation onusienne. L'initiative a pour objectif la formation des professionnels et des décideurs capables d'intégrer les principes des droits de l'enfant dans leurs pratiques académiques et administratives.
Deux jours de formation pour amener enseignants et administrateurs à comprendre les fondements de la Convention relative aux droits de l'enfant (ou CIDE, Convention internationale des droits de l’enfant). «Les formateurs ne viennent pas inculquer. Ils viennent transmettre une tradition universelle puisque c'est une convention universelle des droits de l'enfant. Donc il est question de la partager et de l'analyser chacun de par sa culture, son élément de départ et son identité», explique Jacqueline Ze Minkande, vice-recteur chargé des enseignements, de la professionnalisation et du développement des technologies de l'information et de la communication de l'université de Yaoundé II.
A l'issu de ces travaux, les enseignants et administrateurs devaient être capables d'appliquer les droits de l'enfant dans l'élaboration des curricula, la recherche et le plaidoyer institutionnel. Ils devraient être capables de développer et de mettre en place des modules de formation spécifiques sur les droits de l'enfant, permettant aux enseignants d'incorporer efficacement ces concepts dans leurs cours et aux étudiants d'acquérir une compétence approfondie de la CIDE. Il est également attendu que les enseignants puissent, après ces travaux, adopter des méthodologies structurées et adaptées pour intégrer les principes et dispositions de la CIDE dans les programmes académiques garantissant une approche cohérente et durable dans l'enseignement supérieur. «L'université prépare, enfante les esprits, construit les leaders d'aujourd'hui et de demain. Donc travailler avec l'intelligence que l'université développe et cultive permet de transmettre une valeur universelle, notamment la nécessité d'accorder une grande importance au bien-être de l'enfant», a ajouté la vice-recteur.
Il est clair qu'avec ces nouvelles compétences le centre des droits de l'enfant inauguré à l'université de Yaoundé II, le 4 février dernier, deviendra rapidement opérationnel et aura un impact accru sur les politiques éducatrices. «Au bout du compte, nous enfanterons de plus en plus de leaders sensibles à cette question et la société en général devrait en être impactée. C'est le changement social qui est recherché», a expliqué Jacqueline Ze Minkande.