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Photo de famille, 3e congrès de la Société camerounaise de pneumologie, Yaoundé, vendredi 26 juillet 2019 / ©GBW

La Société camerounaise de pneumologie (Scp) tient depuis ce vendredi matin son troisième congrès à l’hôtel Tou’Ngou de Yaoundé. La rencontre qui devra durer deux jours, se déroule autour du thème « Syndrome d’apnée du sommeil, infections respiratoires, maladies interstitielles pulmonaires ».

La journée du vendredi 26 juillet 2019 a été marquée par l’ouverture solennelle présidée par le représentant du ministre de la Santé publique, ainsi que par une conférence inaugurale axée sur les infections respiratoires au Cameroun.  

La pneumologie est une branche de la médecine spécialisée dans l’étude du poumon et de ses infections. Au Cameroun, les affections respiratoires posent un problème de santé publique, « en raison de leur fréquence, leur gravité et leurs incidences économiques ». Comme l’explique le professeur Bertrand Hugo Mbatchou Ngahane de la Faculté de médecine et des sciences pharmaceutiques de l’Université de Douala, « elles sont dominées par les infections respiratoires, représentées par la tuberculose et les pneumopathies aiguës communautaires ». Il observe aussi que les affections respiratoires à l’instar de l’asthme, le cancer du poumon et la bronchopneumopathie chronique obstructive sont en nette progression.

Pr. Mbatchou identifie au moins trois principaux facteurs de promotion des affections respiratoires. En premier lieu, l’infection à VIH. Ensuite viennent le tabagisme et la pollution de l’air.

En termes de ressources humaines, le Cameroun ne semble pas encore prêt à faire face à la montée en puissance de ces affections. En témoigne par exemple le ratio personnel de santé/population qui reste encore très loin des standards internationaux.

Le grand défi de l’heure consiste donc à pouvoir réduit rapidement et significativement la morbidité et la mortalité liées aux affections respiratoires. Pendant l’ouverture solennelle, le ministère de la Santé publique a exprimé la détermination des pouvoirs publics à œuvrer avec diligence pour accompagner les spécialistes dans leurs activités. Mais la tâche est immense et nécessite des actes plus concrets. Pour les membres de la Société camerounaise de pneumologie, il faudra notamment « des actions de sensibilisation de nos populations, la mise à disposition d’un plateau technique adéquat, la formation d’un nombre plus important de pneumologues et de médecins, et une répartition plus conséquente sur l’ensemble du territoire national ».

La journée de vendredi a donné la couleur du troisième congrès de la Scp avec des moments d’échanges scientifiques d’une grande richesse. La journée de samedi s’annonce encore plus intéressante pour les nombreux participants venus de différents horizons.

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